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Préhistoire

Depuis peu, certaines études de la préhistoire prennent en compte la différenciation des sexes. Cela a permis de revoir l'image de la femme préhistorique comme faible et peureuse face à l'homme, fort et courageux.

Les recherches, surtout menées par des femmes comme Claudine Cohen pour la plus connue, indiquent que les femmes sont effectivement plus faibles et doivent materner mais que néanmoins elles avaient un rôle important dans la communauté : le dépeçage, la fabrication d'outils et de vêtements, et la cueillette. La cueillette était un apport important dans la communauté car la chasse n'était pas toujours garantie.

Il semble que, même si les tâches étaient sexuées, la participation des femmes était suffisamment importante pour imaginer une place équitable dans la communauté.

Les femmes ont aussi Lucy, la plus ancienne femme au monde ! Même si des études récentes laissent supposer qu'elle est une cousine éloignée et que finalement cela serait en fait plutôt un mâle ; gardons-la comme notre grand-mère à tous.

 

 

 

 

 

Reconstitution de Lucy au musée national de Tokyo

 

 

 

 

Après la généralisation de l'agriculture et la sédentarisation des communautés, la participation de la femme semble être plus liée au maternage et la maison.

 

 

 

 

Le plus ancien décès d'une femme préhistorique à cause d'un accouchement de 2 jumeaux (sciencesetavenir.fr)

 

 

Antiquité

Dans l'antiquité, le rôle des femmes dans la communauté est différent si la femme est issue d'une famille noble ou non. Les femmes non-nobles, souvent, travaillent avec leur père ou leur époux aux champs et/ou dans les commerces en tant que servantes pour participer aux besoins de sa famille.

Dans la plupart des pays la femme est mineure, c'est-à-dire qu'elle est sous l'autorité de son père, frère ou époux. Les femmes celtes et égyptiennes ont plus de droits et de libertés dans l'antiquité, une égyptienne peut pratiquer des métiers importants comme scribe, médecin et même pharaon.

Christiane Desroches Noblecourt, égyptologue française, écrit dans La Femme au temps des pharaons : « La place de la femme dans la société individualiste égyptienne constitue une des plus belles démonstrations de la modernité [...] qui a su faire de la mère, de l'épouse et de la fille, l'objet de la très parfaite égalité dans la plus logique des différences [...] au temps des pharaons. L'Egyptienne fut une vraie femme, ni objet ni virago ».

La femme celte participe aux affaires publiques, choisit son époux, gère ses biens seule, peut être chef de tribu et ainsi qu'une combattante redoutable. Les Romains qui envahissent les pays celtes vont être surpris et vont décrire la femme celte comme une furie échevelée.

Car à Rome, les femmes qui sont mineures ne participent qu'à la vie sociale et si exceptionnellement participent aux affaires publiques c'est via leur père, époux ou frère.

 

Moyen-Âge

Une femme noble devait être pure, c'est-à-dire ne pas côtoyer des hommes, pieuse, soumise, savoir tenir une maison, broder et coudre. Dès l'âge de 7 ans, les femmes nobles étaient éduquées pour cela, elles savaient donc lire et compter et, étant souvent très instruites, elles pouvaient être actives dans la société car elles avaient plus de temps pour leur éducation que les hommes nobles qui devaient se consacrer à la guerre.

Au moyen-âge la femme était considérée adulte à 14 ans, qui était aussi l'âge du mariage pour toutes les femmes dont le premier devoir était d'avoir des enfants. Comme les accouchements étaient très dangereux, beaucoup de femmes en mouraient. Pour échapper au mariage ou au remariage, toujours arrangé par leur famille et parfois à un âge très avancé pour des raisons de terres, d'argent ou d'alliances, les femmes pouvaient devenir religieuses. Cela concernait plus les femmes nobles car il fallait payer pour entrer dans un monastère.

Dans les familles paysannes ou ouvrières, la condition des femmes était plus difficile car elles devaient travailler dès le plus jeune âge dans leur maison, les champs ou apprendre un métier comme boulangère, tisseuse, servante, en plus d'être épouse et mère. Elles étaient mal payées et mal protégées.

 

 

 

 

 

 

 

 

Instruction pour l'éducation des femmes                        Les métiers

 

La situation des femmes était difficile car même mariée à un homme et après avoir survécu aux accouchements, leur mari pouvait dire qu'elle avait eu un adultère, être violée par leur patron, un seigneur ou un soldat. Une femme violée ou ayant eu un adultère était rejetée par la société, elle ne pouvait plus que devenir prostituée ou sorcière.

La vie des nones était plus tranquille car elles pouvaient lire, apprendre, et se cultiver. Même si l'église n'aimait pas les femmes trop instruites, beaucoup d'écrivains, guérisseuses et poètes étaient des femmes religieuses. Ce sont les religieuses qui organisent l'éducation de filles et vont faire que les jeunes filles ne soient pas mariées avant 16 ans.

 

Temps modernes

L'époque des temps modernes ne l'est pas pour les femmes européennes, elles redeviennent moins importante et retrounent sous la responsabilité de leur père, mari ou frère elles sont donc considérée comme des enfants et s'occupent uniquement de la maison et des enfants.

La plupart des femmes travaillent avec leur famille pour gagner l'argent de leur dot ou avec leur mari quand elles sont mariées. Quand elles sont trop pauvres elles sont domestiques ou tisserandes pour vivre sans pouvoir apprendre un vrai métier comme au moyen-âge.

Pour les femmes de la noblesse, la situation est plus facile qu'au moyen-âge car il y a moins de guerres, et les sciences progressent même si au début l'Eglise continue à empêcher les femmes de s'instruire et de participer à la vie publique. Les femmes qui éduquent les enfants deviennent de plus en plus impliquées dans la vie sociale et intellectuelle. C'est la période des précieuses.

 

Epoque contemporaine

En France, l'époque contemporaine commence avec la révolution à laquelle les femmes participent activement comme Olympe de Couges. Pendant un bref moment, elles espèrent pouvoir participer à la politique, être libres, égales aux hommes et pouvoir divorcer mais les révolutionnaires étouffent rapidement les femmes actives qui sont traitées d'amazones ou viragos comme Théroigne de Méricourt. Napoléon,  avec son code civil, réduit les droits des femmes sur le divorce, le droit de vote, son indépendance vis-à-vis de leur père ou mari.

 

 

 

 

 

 

 

 

Olympe de Couges                            Théroigne de Méricourt

 

L'espérance des femmes est vite étouffée par une importante vague conservatrice qui va faire que les femmes doivent être effacées, soumises et de retour à la maison. Mais c'est aussi à partir de cette période que les femmes vont débuter plusieurs revendications de manières organisées.

La révolution industrielle dans des pays comme la France et l'Angleterre va aider les femmes car elles vont peu à peu travailler dans les usines, apprendre des métiers malgré la résistance des syndicats et des hommes en général. Et ce, même si la maison et les enfants sont encore de leur seule responsabilité. Les employeurs préféreront les employer elles plutôt que des hommes, les femmes coûtant moins cher.

En littérature George Sand est l'écrivaine française la plus connue, plus commentée sur son mode de vie que sur ses écrits. Elle raconte des histoires de femmes, d'hommes et des relations entre les classes sociales.

La Suède est le premier pays européen à accorder le droit de vote aux femmes en  1862 ; droit donné, puis droit repris, puis droit donné partiellement, puis droit donné définitivement après la première guerre mondiale. Les pays du nord suivront ensuite, c'est pour cela que ces pays sont très avancés dans la cause des femmes et de leurs droits en Europe.

L'éducation des femmes est telle que dans les familles aisées, certaines se distinguent avec beaucoup de libertés comme la femme de lettres Judith Gauthier, passionnée par l'Asie, qui est la première femme élue à l'académie Goncourt en 1910 et la romancière Colette qui sera élue en 1945.

Lors de la première guerre mondiale, les femmes s'imposeront dans ce nouveau monde du travail car les hommes doivent partir à la guerre et qu'il devient vital pour le pays que les femmes travaillent dans les usines pour fabriquer le matériel de guerre. Elles travaillent aussi dans les hôpitaux, les campagnes et deviennent plus autonomes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Femmes travaillant pour l'effort de guerre

 

Bien qu'après la guerre et le retour des hommes, surtout en France et Allemagne à cause du nombre de morts et des conditions économiques, les femmes continuent à être présentes dans le monde du travail et l'autorité de l'église, du père et du mari devient moins lourde. De plus en plus de jeunes filles de familles ouvrières vont à l'école, puis travaillent avant de se marier plus tardivement vers 18 ou 20 ans.

Le droit de vote est accordé dans de nombreux pays européens comme l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, la Hollande, les pays de l'est avec en tête la Russie, la Hongrie, l'Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne pendant ou après la première guerre mondiale. Les femmes anglaises l'obtiennent en 1928 après le combat musclé des féministes appelées "suffragettes". En France, même si le mouvement des suffragistes est plus ancien, il est géré par des femmes éduquées, les bourgeoises.

Entre les deux guerres, les femmes étaient en grande majorité des épouses discrètes, mais de plus en plus de femmes se distinguaient en étant ouvrières, actrices, espionnes, chanteuses, chef d'entreprises, toutes considérées comme scandaleuses par les épouses. La mode féminine se simplifie beaucoup même si elles doivent porter le chapeau et les gants dans la rue pour ne pas être prise pour une prostituée "en cheveux".

La seconde guerre mondiale provoque le retour des femmes dans l'économie des pays européens. En France beaucoup de femmes participent à l'effort de guerre et à la résistance ce qui achètera leur droit de vote à la libération en 1944. La condition des femmes a changé et ne pourra plus revenir en arrière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Affiche pour le vote des femmes

 

Les droits des femmes ne font que progresser à l'égal des hommes : héritage, divorce, participation à la vie politique et études, lentement mais sûrement. A partir de 1965, la révolution sexuelle et la légalisation de contraception accélère l'émancipation des femmes ainsi que le droit à l'avortement en 1975. C'est à partir de cette date que la vraie liberté des femmes commence : elle n'est plus seulement une mère mais a le droit de vivre la vie qu'elle souhaite même si elle doit cumuler les devoirs et tâches entre maison et travail car les mentalités ne changent pas vite.

Marguerite Yourcenar devient la première femme écrivain admise à l'académie française en 1980 qui dit dans son discourt de réception : "Toutefois, n’oublions pas que c’est seulement il y a plus ou moins un siècle que la question de la présence de femmes dans cette assemblée a pu se poser. En d’autres termes c’est vers le milieu du XIXe siècle que la littérature est devenue en France pour quelques femmes toutes ensemble une vocation et une profession, et cet état des choses était encore trop nouveau peut-être pour attirer l’attention d’une Compagnie comme la vôtre.".

La situation des femmes progresse dans toutes les classes sociales, même si ce n'est pas encore aussi facile que pour les hommes, c'est surtout l'image de la femme qui change. C'est une image qui se doit d'être belle, intelligente, gentille, jeune, bonne cuisinière, bonne mère, mince, courtoise, responsable, travailleuse…

A nous maintenant d'apprendre à faire changer les choses pour ne pas être obligées de faire de la chirurgie esthétique afin d'être belles et jeunes à tout prix avant d'être une personne du genre féminin.

Histoire des femmes

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